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Les coûts
Les coûts du projet
Le tableau A résume et consolide les coûts du projet que j’ai tenté d’estimer à chacune des sections et qui totaliserait 18,6 milliards de dollars. Chaque item inclus une contingence de 50% sauf pour l’évaluation des coûts du métro qui est basé sur l’évaluation du projet d’allongement de la ligne bleu du métro de Montréal et dans lequel je figure que ce projet a prévu une contingence. Afin de bonifier le projet, j’ai crue bon d’y ajouter le financement évalué par le projet CITÉ pour le déploiement des Autobus express.
| Item | Coût | Référence |
|---|---|---|
| Nouvelle voie ferroviaire Ligne Jaune Rive-Nord | 166 000 000 $ | Nouvelle voie ferroviaire ligne Jaune Rive-Nord |
| Métro Ligne-Bleue Rive-Nord | 15 200 000 000 $ | Ligne Bleue: Tramway ou Métro? |
| Nouvelle voie ferroviaire portion Ligne-Bleue Rive-Sud | 116 700 000 $ | Nouvelle voie ferroviaire portion ligne bleue Rive-Sud |
| Matériel roulant de surface | 1 000 000 000 $ | Coût estimé d’acquisition du matériel roulant |
| Les stations | 1 300 000 000 $ | Hypothèse de coûts des stations |
| Autobus express (projet CITÉ) | 800 000 000 $ | Projet CITÉ |
| Total | 18 582 700 000 $ | |
| Autres coûts et non-prévus | 1 417 300 000 $ | |
| Grand total | 20 000 000 000 $ |
Tableau A: Les coûts du projet
Puisque je ne suis pas un spécialiste des projets d’infrastructure de transport en commun, j’ai cru bon d’ajouter d’autres coûts et non-prévus à la hauteur de 1,4 milliards ce qui donnerait un grand total de 20 milliards de dollars. Un beau chiffre rond qui va également faciliter certain calculs et démonstration qui vont suivre. Ce projet coûterait 4,5 milliards de plus que le Projet CITÉ de la CDPQ infra qui est estimé à 15,5 milliards. Lequel des deux projets nous en donnerait le plus pour notre argent en termes de couverture, de durabilité, d’efficacité et de fiabilité tout en minimisant l’impact des travaux? Lequel réduirait le mieux les embouteillages en ne retirant aucune voie de circulation?
Le coût total d’emprunt
Un mot sur le coût d’emprunt qui vaut autant pour le projet CITÉ que pour celui-ci. Nous en parlons rarement mais le vrai coût du projet devrait exposer le coût total des intérêts versés pour financer le projet. Quelque qu’un qui achète une maison 200 000$ dit souvent qu’il a payé ce prix pour sa maison mais en fait s’il la finance avec une mise de fond de 20% (40 000$), soit 160 000$ sur 25 ans à un taux d’intérêt constant de 5% alors il aura versé à terme un total de 119 984$ en intérêts. Donc le coût réel de cette maison à terme est de 319 984$, soit 160 000$ + 40 000$ + les intérêts de 119 984$. C’est le même principe pour le projet ici que je veux illustré avec comme exemple les 2 périodes d’amortissements utilisés plus haut. Plus la mise de fond initiale et les versements sont élevés et plus le terme est court alors moins le montant des intérêts à versés et le coût total d’emprunt seront important et par conséquent plus le Retour sur l’investissement (ROI) qui est illustré au tableau I sera meilleur. Par contre, plus la mise de fond initiales et les versements sont élevés plus ça impactera les flux de trésorerie. Donc il y a une juste balance à faire.
| Paramètre | Valeur |
|---|---|
| Cout du projet | 20 000 000 000 $ |
Mise de fonds publique1 |
4 000 000 000 $ |
| Montant de l’emprunt | 16 000 000 000 $ |
Taux d’intérêt annuel2 |
5% |
Tableau B: Paramètres d’emprunt
| Période d’amortissement (année) | Versement annuel | Total des intérêt | Coût total d’emprunt | Retour des intérêts dans l’économie nationale1 |
|---|---|---|---|---|
| 100 | 152 000 000 $ | 64 548 398 012 $ | 80 548 398 012 $ | 45 829 362 588 $ |
| 50 | 304 000 000 $ | 27 597 321 833 $ | 43 597 321 833 $ | 19 594 098 502 $ |
Tableau C: Coût total d’emprunt
Le coût d’emprunt du projet ira certes augmenter la dette publique des gouvernements qui participeront au financement du projet. Généralement, les gouvernements financent leurs dettes publiques en émettant sur le marché des obligations. Ces obligations sont achetées par des investisseurs nationaux et internationaux qui cherchent à obtenir un revenu sûr d’intérêt. Aujourd’hui, environ 71%3 de la dette publique du gouvernement du Canada est détenus par des investisseurs nationaux et en majorité par des institutions financières et des fonds de pension. Donc on peut très bien figurer que les intérêts sur des obligations émises par les gouvernements pour financer les investissements publics, dont ce projet, reviendront à 71% dans notre économie, et ce, particulièrement dans le rendement de nos fonds de pension. Me voyez-vous venir? Le coût d’intérêt du projet (qui sont quand même conséquent) va revenir indirectement dans les poches des citoyens à leur retraite. Et ces revenus d’intérêts sont pour la très grande majorité aussi imposables donc reviennent aussi en partie dans les coffres des gouvernements. Bref, c’est une boucle vertueuse ou il n’y a en somme et au global que des gagnants. J’essais d’illustré ici qu’on doit voir les grands projets d’investissement publique bien au-delà du projet en lui-même mais du dans une perspective plus globale des impacts que l’investissement génère.
Amortissement
Le tableau D illustre deux scénarios d’amortissement dans le temps des coûts du projet. Par exemple, si on voulait répartir les coûts du projet de 20 milliards par emprunt alors les coûts annuels pour rembourser ce prêt serait de 400 millions par année durant 50 ans. Le tableau E veut illustré que les coûts du projet ne sont pas supportés totalement sur les seules épaules des citoyens de la région de Québec mais également à l’ensemble des contribuables de la province de Québec et du Canada en proportion de leurs contributions au projet et de leurs populations. Il illustre également la répartition des coûts annuels amortis per capita et en rapport du PIB de chaque contributeur. La repartions des coûts entre les partenaires est la même que celle défini pour le projet de tramway.
| Période d’amortissement (année) | Amortissement ($/année) |
|---|---|
| 100 | 200 000 000 $ |
| 50 | 400 000 000 $ |
Tableau D: Amortissement des coûts du projet
| Partenaires | Répartition des coûts | Population (2020) | PIB (2020) | Coût d’emprunt annuel amorti sur 100 ans | Coût d’emprunt annuel amorti sur 50 ans | Per capita 100 ans | Par capita 50 ans | En % PIB 100 ans | En % PIB 50 ans |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Fédérale | 51% | 38 000 000 $ | 1 884 000 000 000 $ | 102 000 000 $ | 204 000 000 $ | 2,68 $ | 5,37$ | 0,01% | 0,01% |
| Provinciale | 40% | 8 576 000 $ | 358 000 000 000$ | 80 000 000 $ | 160 000 000 $ | 9,33 $ | 18,66 $ | 0,02% | 0,04% |
| Région métropolitaine de Québec | 9% | 830 000 $ | 37 800 000 000 $ | 18 000 000 $ | 36 000 000 $ | 21,69 $ | 43,37 $ | 0,05% | 0,10% |
| Total | 100 % | 38 000 000 $ | 200 000 000 $ | 400 000 000 $ | 5,26 $ | 10,53 $ |
Tableau E: Répartition des coûts du projet
Certes, les chiffres de 15,5 milliards pour le projet CITÉ ou de 20 milliards pour cette proposition peuvent paraitre énorme au commun des mortels. Ce que je veux illustré ici aux citoyens et décideurs serait aussi valide pour le présent projet que pour le projet CITÉ. Comme pour l’achat d’un maison, les coûts d’un projet publique d’infrastructure devraient être amorti dans le temps en fonction de la durée d’usage et de la capacités de payer de chacun des partenaires participants au projet . Et comme le projet est financé par plusieurs partenaires alors ceux-ci devraient également être répartis annuellement à la hauteur de leurs contributions.
Appliquer le concept d’amortissement à un tel projet peut-être très complexe car les différentes composantes n’ont pas toutes la même durée d’usage. Par exemple, le tunnel d’un métro peut avoir une durée d’usage entre 100 et 150 ans voir plus. Un tramway installé sur un réseau routier en milieu hivernal peut durer entre 30 et 40 ans. Une voie ferroviaire normale peut généralement durée entre 50 et 70 ans, etc.
J’ai proposée pour fin d’illustration deux scénarios d’amortissements des coûts sur 50 et 100 ans afin de démontrer que les coûts totaux d’un tel projet ne seront pas répercuté la première année sur les comptes de taxes et d’impôt des citoyens dès la première pelleté de terre mais qu’ils seront répartis et financé dans le temps selon un plan d’amortissement et d’emprunt. Et c’est une bonne chose pour ce genre de projet d’infrastructure qu’il en soit ainsi puisque c’est un projet intergénérationnelle et que les coûts seront répartis au travers des générations futures qui en seront les plus grands bénéficiaires.
La répartition des coûts entre les différents partenaires financiers du projet est importante car je souhaite également démontrer que les citoyens hors de notre région financeront également le projet et doivent y trouver également leurs comptes. Si un citoyen de Montréal ou de Vancouver souhaite venir à Québec pour tourisme ou voyage d’affaires alors il doit pouvoir se reconnaitre dans notre projet et pouvoir dire que ce projet que je financerai en partie avec mes impôts me permettra de me rendre à Québec en transport collectif et d’y demeurer une fois rendu à destination.
On ne doit pas se laisser impressionner par l’envergure des coûts d’un tel projet car celui-ci est de la même envergure au niveau de la population de la grande région de Québec que pour un projet d’acquisition d’une maison à l’échelle d’une famille. Et dans les deux cas, nous utilisons le mécanisme d’amortissement pour nous permettre d’acquérir ce type d’infrastructures plus dispendieuses et répartis dans le temps les coûts selon la capacité de nos revenus et budget annuel.
Bénéfices
C’est quand même curieux qu’on veuille faire un projet de transport structurant et qu’on ne parle pas de se donner des objectifs de réduction de notre parc automobile. On parle beaucoup de réduire la congestion mais sans réel objectif précis. Et pourtant nous aurions tout intérêts à nous donner cet objectif de réduction car celui-ci apportera d’énorme bénéfices, et ce, particulièrement et directement pour les citoyens que le projet inciterait à se départir d’au moins une voiture.
Dans le tableau F, j’ai tenté de déterminé le bénéfice annuel attendu sur la base du coût annuel moyen d’un véhicule, du nombre de véhicule qui sont immatriculé dans la grande région de Québec et en se donnant un objectif de réduction de 5% du nombre de véhicule que le projet devrait atteindre. L’objectif est ici arbitraire. Il pourrait être plus ou moins ambitieux. L‘important ici pour moi est de démontré qu’un projet de transport alternatif doit avoir un objectif et offrir des bénéfices aux citoyens.
| Paramètre | Valeur |
|---|---|
Coût annuel moyen d’un véhicule en 20241 |
15 624 $ |
Nombre d’automobile et de camion léger de promenade dans la région de la Capitale-Nationale en 20222 |
443 116 |
Nombre d’automobile et de camion léger de promenade dans la région de Chaudière-Appalaches en 20223 |
298 075 |
| Total d’automobile et camion léger de promenade dans la Grande région de Québec en 2022 | 741 191 |
| Objectif relatif de retrait de véhicule | 5% |
| Objectif absolue de retrait de véhicule | 37 060 |
| Bénéfice annuel attendu lié à l’objectif de retrait de véhicules (récurrent) | 579 018 409 $ |
Tableau F: Paramètres et calcul du bénéfice annuel attendu
Dans le tableau G, j’ai simplement réparti les bénéfices au prorata de la participation des partenaires financier au même titre que les coûts précédemment présentés.
| Partenaires | Répartition des coûts | Population (2020) | Objectif du nombre de véhicule retiré ventillé par partenaires | Bénéfice annuel total | Bénéfice annuel total per capita |
|---|---|---|---|---|---|
| Fédérale | 51% | 38 000 000 $ | 18 900 | 295 299 389 $ | 7,77 $ |
| Provinciale | 40% | 8 576 000 $ | 14 824 | 231 607 364 $ | 27,01 $ |
| Région métropolitaine de Québec | 9% | 830 000 $ | 3 335 | 52 111 657 $ | 62,79 $ |
| Total | 100 % | 38 000 000 | 37 060 | 579 018 409 $ | 97,56 $ |
Tableau G: Répartition des bénéfices du projet
Évidemment, le projet aurait bien d’autres bénéfices qui sont pour moi plus difficile à chiffré, tel que la réduction de la pollution atmosphérique et l’impact positif sur notre santé, la réduction des gaz à effet de serre et l’impact positif sur notre climat, la réduction des embouteillages et l’impact positif sur la productivité, etc. Je me suis ici attardé à un bénéfice économique simple à démontrer et pouvant avoir un impact potentiel direct sur le portefeuille des citoyens.
Rentabilité1
Flux de trésorerie
Les tableaux H1, H2 et H3 illustrent un flux de trésorerie net de l’investissement. Ce type de flux est un indicateur (pas le seul) de calcul de rentabilité d’un investissement. Ce flux ne tient compte que de deux variables soit les liquidités annuelles dégagées par l’investissement par rapport aux coûts de financement amortis annuellement de cet investissement. Ce n’est pas un flux de trésorerie d’exploitation du projet pour lequel nous savons que les coûts d’opérations d’un réseau de transport en commun sont plus important que les revenus d’exploitation. Ce que je veux démontrer ici c’est que malgré l’envergure de l’investissement, celui-ci dégage tout de même un excédent de liquidité annuel. Donc l’investissement ne devrait pas avoir d’impact négatif au global sur les budgets annuels des parties prenantes selon leurs participations au coûts du projet et per capita dans leur juridiction respective. Autrement dit, pour le citoyen de chacune des juridictions, le projet ne devrait pas avoir d’impact globalement sur nos comptes de taxes et impôts annuels. Bien au contraire, le projet dégagerait des liquidités annuelles excédentaires. En passant, il pourrait en être de même pour le projet CITÉ d’ailleurs ou autres projets de transport en commun si dans ce genre d’investissement on se donnait un objectif de réduction des voitures qui génèrent des bénéfices globaux.
| Partenaires | Répartition des coûts | Bénéfice annuel | Bénéfice annuel per capita |
|---|---|---|---|
| Fédérale | 51% | 295 299 389 $ | 7,77 $ |
| Provinciale | 40% | 231 607 364 $ | 27,01 $ |
| Région métropolitaine de Québec | 9% | 52 111 657 $ | 62,79 $ |
| Total | 100 % | 579 018 409 $ | 97,56 $ |
Tableau H1: Flux de trésorerie-Bénéfices
| Partenaires | Répartition des coûts | Coût annuel (ammorti sur 100 ans) | Coût annuel (ammorti sur 50 ans) | Coût annuel per capita (ammorti 100 ans) | Coût annuel per capita (ammorti 50 ans) |
|---|---|---|---|---|---|
| Fédérale | 51% | 102 000 000 $ | 204 000 000 $ | 2,68 $ | 5,37 $ |
| Provinciale | 40% | 80 000 000 $ | 160 000 000 $ | 9,33 $ | 18,66 $ |
| Région métropolitaine de Québec | 9% | 18 000 000 $ | 36 000 000 $ | 21,69 $ | 43,37 $ |
| Total | 100 % | 200 000 000 $ | 400 000 000 $ | 33,70 $ | 67,40 $ |
Tableau H2: Flux de trésorerie-Coûts
| Partenaires | Répartition des coûts | Excédent/Déficit annuel (ammorti 100 ans) | Excédent/Déficit annuel (ammorti 50 ans) | Exédent/Déficit annuel per capita (ammorti 100 ans) | Exédent/Déficit annuel per capita (ammorti 50 ans) |
|---|---|---|---|---|---|
| Fédérale | 51% | 193 299 389 $ | 91 299 389 $ | 5,09 $ | 2,40 $ |
| Provinciale | 40% | 151 607 364 $ | 71 607 364 $ | 17,68 $ | 8,35 $ |
| Région métropolitaine de Québec | 9% | 34 111 657 $ | 16 111 657 $ | 41,10 $ | 19,41 $ |
| Total | 100 % | 379 018 409 $ | 179 018 409 $ | 63,86 $ | 30,16 $ |
Tableau H3: Flux de trésorerie-Excédent/Déficit
Retour sur investissement (ROI)
Le tableau I illustre le retour sur l’investissement communément appelé ROI (Return On Investment) qui est un autre indicateur de performance utilisé pour évaluer la rentabilité d’un projet. Il est particulièrement utilisé dans le secteur privé. Un ROI positif indique que le projet sera rentable et permettra d’aller de l’avant. Par contre, pour des projets publics comme les projets d’infrastructure il est plus difficile d’avoir un ROI positif car plusieurs bénéfices indirects ne sont pas mesurés dans le ROI, tel que améliorer la mobilité, réduire la congestion routière et le temps de trajet, amélioration de la qualité de l’air et réduction des gaz à effet de serre. Seuls les bénéfices financiers liés à la réduction des coûts de transport par les citoyens qui troquerait leur voiture pour le transport structurant ont été considéré dans le ROI. Bien d’autres bénéfices pourraient être calculé et intégré.
| Période d’ammortissement (année) | Coût total d’emprunt | Mise de fond | Coût | Revenu | ROI | |
|---|---|---|---|---|---|---|
| 100 | 80 548 398 012 $ | 4 000 000 000 $ | 84 548 398 012 $ | 57 901 840 920 $ | (26 646 557 092) $ | -32% |
| 50 | 43 597 321 833 $ | 4 000 000 000 $ | 47 597 321 833 $ | 28 950 920 460 $ | (18 646 401 373) $ | -39% |
Tableau I: Retour sur l’investissement (ROI)
Bénéfice annuel direct pour un citoyen
Sans égard au projet, il est important de se rappeler le Pour Qui ont fait ce projet et le Pourquoi. Pour moi s’il n’y avait qu’un seul bénéfice à retenir et à démontrer c’est celui qui profiterait directement au citoyen. Ce bénéfice tel qu’illustré au tableau J, démontre qu’une famille qui troquerait une de ses voitures pour un laisser-passer métropolitain économiserait annuellement jusqu’à un maximum de 14 364$ par année. Sur 20 ans ça représente près de 300 000$….soit l’équivalent d’une hypothèque sur sa maison.
| Bénéfice | Montant |
|---|---|
Bénéfice lié l’économie de coût annuel moyen d’un véhicule en 20241 |
15 624 $ |
Coût annuel d’un laisser-passer mensuel métropolitain2 |
1 260 $ |
| Bénéfice annuel net du remplacement d’un véhicule par un laisser-passer mensuel métropolitain | 14 364 $ |
Bénéfice cummulatif sur 10 ans3 |
143 640 $ |
Bénéfice cummulatif sur 20 ans3 |
287 280 $ |
Tableau J: Bénéfice annuel direct pour un citoyen
Bénéfice potentiel annuel direct pour la société de transport
Le tableau K illustre les bénéfices potentiels annuels nets et récurrents qui irait à la société de transports. C’est près de 13% du montant consacré annuellement à une automobile qui aurait été troquées par le transport collectif et qui serait réinvesti dans notre économie et directement dans la société de transport.
| Bénéfice | Montant |
|---|---|
| Objectif absolue de retrait de véhicule et potentiel d’augmentation du nombre de laisser-passer mensuel | 37 060 |
Coût annuel d’un laisser-passer mensuel métropolitain1 |
1 260 $ |
| Bénéfice annuel net et réccurent de laisser-passer mensuel métropolitain | 46 695 033 $ |
Bénéfice cummulatif sur 10 ans2 |
2 334 751 650 $ |
Bénéfice cummulatif sur 20 ans2 |
4 669 503 300 $ |
Tableau K: Bénéfice potentiel annuel direct la société de transport
Répartition des coûts de possession d’un véhicule
Le tableau L, illustre la répartition des couts de possession d’un véhicule. Ce que je veux souligner ici c’est que la majorité des dépenses liées à une voiture vont à l’achat de la voiture et à l’essence qui sont évidemment des composantes qui ne sont pas produites au Québec et entièrement importées. Cette portion de la dépense représente environ 60%. En libérant cette dépense nous avons une probabilité énorme que cette dépense soit plutôt réinvestie autrement dans notre propre économie plutôt que d’aller à l’étranger. Ce serait un bénéfice indirect difficile pour moi à calculer mais qui permettrait d’augmenter notre PIB.
Item1 |
Coût annuel | Proportion | Proportion du coût à l’étranger (%) | Proportion du coût à l’étranger ($) |
|---|---|---|---|---|
| Dépréciation | 6 732 $ | 43% | 100% | 6 732 $ |
| Essence | 2 280 $ | 15% | 100% | 2 280 $ |
| Entretien et réparation | 1 548 $ | 10% | 20% | 310 $ |
| Assurance auto | 900 $ | 6% | 0% | 0 $ |
| Immatriculation et permis | 324 $ | 2% | 0% | 0 $ |
| Stationnement | 1 320 $ | 8% | 0% | 0 $ |
| Intérêts | 2 328 $ | 15% | 0% | 0 $ |
| Contraventions | 192 $ | 1% | 0% | 0 $ |
| Total | 15 624 $ | 100% | 60% | 9 322 $ |
| Objectif de réduction de véhicule (37 060) | 579 018 409 $ | |||
| Potentiel de réduction du déficit de la balance commerciale | 345 454 301 $ |
Tableau L: Répartition des cout de possession d’un véhicule et potentiel de réduction annuel du déficit de la balance commerciale
Comparaison avec le projet CITÉ2
Le tableau M illustre les coûts du projet CITÉ de la CDPQ infra versus le tableau A qui résume les coûts de la présente proposition. Rapidement nous avons un écart de 4,5 milliards de dollars en faveur du projet de la CDPQ Infra. Mais est-ce que nous en aurons vraiment pour notre argent avec le projet CITÉ?
| Élément | Coût |
|---|---|
| Tramway | 7 000 000 000 $ |
| SRB | 3 800 000 000 $ |
| Autobus express | 800 000 000 $ |
| Tunel Québec-Lévis | 3 900 000 000 $ |
| Total | 15 500 000 000 $ |
Tableau M: Coût projet CITÉ de la CDPQ Infra
Je tente d’illustrer au tableau N, que nous en aurions plus pour notre argent avec la présente proposition. Je laisserai les citoyens et décideurs faire leurs propres appréciations
| Volet | Projet CITÉ | Projet Remettre la réion de Qébec sur les Rails |
|---|---|---|
| Coût du projet | Le projet est certes moins dispendieux mais il omet deux choses importantes, il n’a pas internalisé les coûts de l’impact des travaux qui seront majeurs sur les commerces et citoyens et il met en place des infrastructures qui ne sont pas fait pour durer. | Le projet est certes plus dispendieux mais les infrastructures dureront nettement plus longtemps et les travaux de construction seront quasiment sans impacts sur les commerces et citoyens. |
Coût d’exploitation1 |
Ce projet est foncièrement assis sur le réseau routier. Il sera donc très difficile d’y intégrer des composantes sans conducteurs qui permettrait de réduire les coûts d’exploitation. | Comme le projet est essentiellement basé sur des voie complètement dédiées alors il sera possible d’économiser des coûts d’exploitation en ayant des train ou métro autonome, i.e. sans conducteur. |
| Fiabilité et efficacité | Toutes les composantes du réseau sont soumise aux mêmes contraintes que le réseau routier. Il est donc soumis au même contrainte que celui-ci, e.g. feux de circulation, accidents, neige et déneignement, etc. En quoi il sera plus rapide et efficace. Et le tramway ne tient qu’à un fil et celui-ci est très fragile au verglas, au chute d’arbre. Combien de temps ça va prendre pour remettre en service le tramway? | Toutes les composantes du réseau sont indépendantes du réseau routier. Le métro s’opèrera sans aucune contrainte et complètement à l’abris des intempéris. Hormis la gestion des droits de passage avec les trains de marchandises, les voies ferroviaires opéreront également sans contraintes. Et il est possible de construire des voies d’évitement afin de rendre le traffic ferroviaire plus fluide. |
| Durabilité | La durabilité du tramway est maximum de 50 ans. La dalle de béton sur laquelle il repose sera soumis au même réalité qu’un trottoir de piétons, i.e. cycles gel-dégel, corrosion de l’armature par le sel de déglassage, etc. | La durabilité du métro est de 150 ans et plus. Les voies ferrés sont sur des emprises indépendantes donc moins soumise au même réalité d’usure que sur le réseau routier. |
| Intégré | Ce projet n’a prévu aucune interconnexion avec les réseau de transport interrurbain. | Le projet est entièrement connecté aux différents réseaux de transports interrurbains de passagers tel que le train, l’avion et les autocars. |
| Acceptabilité | Ce projet va empirer la congestion routière plutôt que de l’améliorer puisqu’il repose sur le réseau routier et enlevera innévitablement des voies de circulation. Nous avons déjà beaucoup de difficulté sur ce réseau à faire cohabiter piéton, vélo et véhicule. Imaginer d’y planté au milieu un transport lourd | Le projet va nécessairement réduire la congestion routière puisqu’il repose essentiellement sur un réseau complètement séparé et sans entrave au réseau routier actuel. |
| Capacité | La capacité du tramway est un peu inférieure à celle d’un métro mais pour toutes les autres composantes comme le SRB, les capacités sont nettement inférieur à la capacité des trains. Le réseau n’a aucune interconnexion avec les modes de transport interurbain qui augementrait l’achalandage et justifierait mieux un métro. Ce réseau sera rapidement saturé avec l’augementation de la population de la région. | Toutes les composantes du projets, métro et train, sont les meilleures pour répondre à une capacité croissante des besoins de mobilité mais surtout de la croissance de la population qui est franchement en explosion. L’interconnexion du réseau avec les transports interurbains (aéroport, train et autocar) amène également un achalandage supplémentaire sur la colonne vertébrale du réseau et permettant de mieux justifier le choix d’un métro sous-terrain. |
Tableau N: Comparaison des deux projets
Mieux exposer les bénéfices et le coût au net
Les analyses coût-bénéfice des projets de transport en commun structurants sont clairement déficientes et se concentrent trop sur les coûts initiaux, alors qu’il serait crucial de davantage mettre l’accent sur le calcul et la démonstration des bénéfices à court et à long terme. Dans cette proposition je me suis seulement concentrer sur un seul bénéfice à ma portée et lié à un objectif de réduction d’un nombre de voiture. Mais bon nombre d’autres bénéfices pourrait être calculer afin de faire diminuer le coût au net de ce type de projet. Sauf erreur, je n’ai pas vue dans les différentes moutures du projet de tramway/SRB une réelle analyse coûts-bénéfices qui tienne compte et tente de monétiser tous les bénéfices énumérés ci-dessous. Le rapport 606062573 énumère certes certains bénéfices liés à la dépense des ménages pour une auto ainsi que sur les bénéfices liés à la création d’emploi durant la construction mais sans JAMAIS mettre en relation ces bénéfices avec les coûts du projet, i.e. en soustraction aux couts du projet ce qui permettrait d’illustrer un coût net et moindre que le coût brut qu’on expose toujours aux citoyens. Comme je le dit souvent, on ne fait pas notre épicerie en fonction de notre salaire brut mais en fonction de notre salaire net. C’est le coût ou bénéfice net du projet qu’on doit exposer aux citoyens et décideurs. Et qui sait peut-être pourrions-nous avoir une belle surprise et pouvoir démontrer à la population que ce genre de projet pourrait avoir un bénéfice net. Il est possible de calculer toutes ces variables par des experts, à preuve le rapport de Faculté des Sciences de l’Administration de l’Université Laval qui a pu calculer l’effet d’une infrastructure de transport en commun sur la valorisation immobilière4.
Impact sur l’emploi lors de la construction
Pour calculer ce bénéfice, nous devrions estimer les emplois directs créés par le projet, y compris les ouvriers de construction, les ingénieurs, les architectes, etc. Nous devrions également estimer les emplois indirectes créés dans les industries fournissant des matériaux, des équipements et des services, ainsi que les emplois induits par l’augmentation de la demande de biens et services dans l’économie locale due aux salaires versés aux employés directs et indirects
Économies de temps et de coûts
Pour calculer ce bénéfice, nous devrions utiliser des enquêtes sur les déplacements pour estimer les économies de temps de trajet des usagers. Nous devrions ensuite convertir le temps économisé en une valeur monétaire en utilisant la valeur du temps, souvent basée sur les salaires moyens
Réduction de la congestion routière
Pour calculer ce bénéfice, nous devrions utiliser des modèles de trafic pour estimer la réduction de la congestions et les économies de carburants. Nous devrions également convertir la réduction de la congestion en économies de coûts pour les usagers et les entreprises.
Impact environnemental
Pour calculer ce bénéfice, nous devrions effectuer des inventaires d’émission pour calculer la réduction des émissions de CO2 et autres polluants grâce à l’utilisation accrue des transports en commun. Nous devrions ensuite utiliser des valeurs monétaires pour les impacts environnementaux, comme le coût social du carbone, pour convertir ces réductions en économies financières.
Accès amélioré aux services
Pour calculer ce bénéfice, nous devrions effectuer des analyses pour mesurer l’amélioration de l’accès aux services essentiels. Nous devrions aussi estimer l’impact économique de cet accès amélioré sur la population locale.
Augmentation de l’activité économique
Pour calculer ce bénéfice, nous devrions utiliser des modèles d’impact économique pour estimer les créations d’emplois et la croissance économique due à une meilleure mobilité. Nous devrions également mesurer l’augmentation de la valeur des propriétés à proximité des stations.
Qualité de vie
Pour calculer ce bénéfice, nous devrions réaliser des enquête pour évaluer l’amélioration de la qualité de vie des usagers. Nous devrions aussi utiliser des indices de bien-être pour convertir ces améliorations en valeurs monétaires.
Valorisation immobilière
Pour calculer ce bénéfice, nous devrions utiliser des données sur les transactions immobilières pour mesurer l’augmentation de la valeurs des propriétés à proximité des stations du réseau structurant. Nous devrions aussi estimer l’impact de cette valorisation sur l’économie locale.
Santé publique
Pour calculer ce bénéfice, nous devrions utiliser des données sur la santé publique pour mesurer l’impact des transports en commun sur la condition physique et la réduction des maladies liées à la pollution. Nous devrions aussi convertir ces améliorations en économies sur les coûts du système de santé.
Effet multiplicateur des intérêts
Pour calculer ce bénéfice, nous devrions analyser l’effet multiplicateur des intérêts du prêt du projet financé par des obligations. Étant donné que 71% de la dette nationale est détenue au Canada, les intérêts versées sont majoritairement dirigés vers des institutions financières et des fonds de pensions. Nous devrions utiliser un coefficient multiplicateur économique pour estimer l’impact sur l’économie locale et évaluer comment ces intérêts améliorent le rendement des fonds de pension.
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Dernière mise à jour: 2025-05-18
- Pour simplifier les calculs et la démonstration, les chiffres n’ont pas été actualisés en fonction de différents facteurs dont l’inflation. ↩︎
- Circuit intégré de transport express (CITÉ) (cdpqinfra.com) ↩︎
- Rapport – 60606257 – Novembre 2019: Tramway – Étude d’impact sur l’environnement – Justification du projet (tramwaydequebec.info) ↩︎
- FSA_2021-011_FDR_Impact-des-infrastructures-de-transport-sur-les-valeurs_Déc.-2020-1.pdf (ulaval.ca) ↩︎
Notes Tableau B: Paramètres d’emprunt
1: J’ai figuré ici une mise de fonds publique de 20% comme c’est requis généralement pour un particulier pour l’achat d’une maison, mais je ne saurais dire si c’est la façon de faire pour un projet d’infrastructure publique. Celle-ci serait réparti entre les différents partenaire financier au prorata de leur engagement financier dans le projet.
2: Pour simplifier les calculs qui peuvent être très complexe, j’ai figuré ici que le taux d’intérêt annuel serait constant à 5% sur toute la durée de la période d’amortissement. Mais dans la réalité, les taux dans le temps vont fluctuer car généralement les gouvernements se financent en émettant sur le marché des obligations. Et il est également probable que le gouvernement utilise plusieurs émissions d’obligations sur différentes périodes avec différentes échéances. Cela permet de répartir le risque et de gérer les flux de trésorerie de manière plus efficace et d’ajuster les conditions en fonction des taux d’intérêt et des conditions du marché au moment de chaque émission.
Notes Tableau C: Coût total d’emprunt
Notes Tableau F: Paramètres et calcul du bénéfice annuel attendu
1: Combien coûte un véhicule en 2024? 68% de plus qu’en 2019 (hardbacon.ca)
Notes Tableau J: Bénéfice annuel direct pour un citoyen
1: Combien coûte un véhicule en 2024? 68% de plus qu’en 2019 (hardbacon.ca)
2: Grille des tarifs | RTC (rtcquebec.ca)
3: Les bénéfices cumulés et les coûts du laisser-passer ne sont pas actualisés en fonction de l’inflation.
Notes Tableau K: Bénéfice potentiel annuel direct la société de transport
1: Grille des tarifs | RTC (rtcquebec.ca)
2: Les bénéfices cumulés et les coûts du laisser-passer ne sont pas actualisés en fonction de l’inflation.
Notes Tableau L: Répartition des cout de possession d’un véhicule et potentiel de réduction annuel du déficit de la balance commerciale
1: Combien coûte un véhicule en 2024? 68% de plus qu’en 2019 (hardbacon.ca)
Notes Tableau N: Comparaison des deux projets
1: Les coûts d’exploitation ne semblent pas avoir été calculer pour le projet CITÉ et il est évidemment difficile pour le simple citoyen que je suis d’évaluer ces coûts d’exploitation hormis une tentative d’amortissement des coûts du projet en fonction de la durée de vie utile.
