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La présente section décrit les huit conditions gagnantes qui seraient nécessaires de rassembler pour réaliser la présente proposition. Bien que certaines seraient également des conditions gagnantes pour toutes autres propositions de projet de transport en commun structurant.
Condition 1: Utilisation des voies ferroviaires existantes
La proposition est principalement fondée sur l’utilisation en majorité des voies ferroviaire déjà existantes sur notre territoire. Comme ces voies ferrées appartiennent à des compagnies ferroviaires privées et que ces mêmes compagnies sont assujetties à la règlementation fédérale, alors il sera nécessaire que le gouvernement fédéral ait le courage politique de mettre de l’avant le bien commun au-devant des intérêts privés afin de prioriser le passage des trains de passagers sur les trains de marchandises. Pour ce faire deux options s’offrent au gouvernement fédéral:
Option 1: Utilisation prioritaire du service ferroviaire de passager sur le transport de marchandise
Responsable: Gouvernement fédéral
Faire entériner au Parlement ce projet de loi qui vise à prioriser le service ferroviaire de passagers sur le transport de marchandises. Il va s’en dire que c’est la principale condition gagnante de la proposition. Référence: Projet de loi émanant d’un député C-371 (44-1) – Première lecture – Loi visant à prioriser le service ferroviaire de passagers – Parlement du Canada.
Option 2: Nationalisation totale ou partiel des voies ferroviaires
Le gouvernement fédéral aurait également l’option de nationaliser totalement ou partiellement les voies ferroviaires afin qu’elles soient gérées par une société d’état comme c’est le cas en France avec la SNCF. Ainsi, cette société pourrait gérer les priorités de passage sur les voies ferroviaires et tirer ses revenus des droits d’accès, du tonnage et de la distance parcourue par les différentes compagnies utilisatrices qu’elles soient issue du transport de marchandise ou du transport de passager. Il est d’ailleurs étonnant qu’une infrastructure aussi stratégique que les voies ferroviaires n’appartiennent pas à l’État au même titre que le sont nos routes et ponts.
Condition 2: Rachat du pont de Québec1
Responsable: Gouvernement fédéral
Il va de soi que le gouvernement fédéral doit racheter le pont de Québec au CN et négocier dans l’entente la priorité au transport de passagers. Il est également possible d’ajouter une deuxième voie ferroviaire sur le pont afin d’ajouter plus de fluidité puisque le Pont de Québec avait à son origine 2 voies ferroviaires. Référence: L’histoire du pont de Québec – Canada.ca
Condition 3: Création d’une Autorité Régionale de Transport de Québec (ARTQ)
Responsable: Gouvernement provincial
Le réseau structurant proposée a pour objectif et ambition de desservir le plus grand nombre de citoyens de la grande région de Québec. La proposition a été pensé dans l’intérêt général et commun de la grande région métropolitaine de Québec. Les autorités locales pensent leurs projets en silo pour leur localité sans intégrer la mobilité interurbaine ainsi que les interconnexions interurbaines. Il apparait évident que le Gouvernement du Québec doit mettre en place une Autorité Régionale de Transports de Québec (ARTQ). Cette agence devrait avoir similairement le même mandat que l’Autorité Régionale de Transport Métropolitain (ARTM) de Montréal. Elle permettrait d’avoir une vision régionale et intégrée du développement des réseaux de transports en commun dans notre région. Elle devrait également avoir le mandat d’opérer le réseau de transport afin d’avoir un seul laisser-passer et ainsi simplifier la vie des citoyens de la région. Cette agence permettrait également d’avoir un regard désintéressé et dépolitisé. D’ailleurs cette agence devrait être mise en place sans égard à la présente proposition.
Condition 4: Expropriation des voies ferroviaires sur le territoire
Responsable: Gouvernement provincial
En cas de manque de courage politique du gouvernement fédéral, le gouvernement du Québec pourrait utiliser ses pouvoirs afin d’exproprier les voies ferroviaires nécessaires au réseau structurant et en donner la gestion à l’ARTQ qui pourrait ainsi gérer les priorités de passage mais également tirer des revenus des droits d’accès, du tonnage et de la distance parcourue par les différentes compagnies de fret de marchandises sur son réseau ferroviaire.
Condition 5: Gérer la mobilité au niveau régionale
Responsable: ARTQ
Cette nouvelle autorité régionale devra planifier, organiser, financer, développer et promouvoir la mobilité et les réseaux de transport collectif dans l’intérêt des citoyens et leur offrir une alternative fiable à l’utilisation de leur voiture. Elle doit vendre au citoyen cette alternative en terme économique surtout et pas seulement sous l’angle environnementale. Par exemple, combien d’argent et de temps un citoyen économisera par année s’il peut vendre sa deuxième voiture au profit d’un transport en commun fiable, confortable et rapide par exemple. L’ARTQ doit créer et susciter l’offre pour qu’il y ait de la demande. Cette autorité ne doit pas mettre en opposition l’utilisation du transport en commun et du transport routier. Le réseau routier a atteint sa pleine capacité alors on doit offrir une alternative. Et si on rend cette alternative attractive mais surtout intéressante économiquement alors les citoyens prendront cette alternative naturellement sans qu’on les juge d’utiliser présentement leurs voitures. Cette agence devra être très proche de sa clientèle actuelle qui utilise le réseau de transport en commun afin de la garder satisfaite. Mais également être prêt des citoyens qui n’ont pas encore d’alternative afin de développer avec eux et les gouvernements de leurs localités des alternatives. Bref, elle doit vendre son offre alternative ce que ne font pas actuellement le Réseau de Transport de la Capitale ainsi que la Société de Transport de Lévis.
Condition 6: Engagement régional
Responsable: Gouvernements municipaux
Les gouvernements municipaux de la région devraient adhérer dans l’intérêt de leurs citoyens à l’ARTQ. Elles devraient également s’y engager financièrement en proportion de leurs populations et des alternatives de transport en commun disponibles actuellement sur leur territoire. Hormis, les villes de Québec, Lévis et L’Ancienne-Lorette, l’adhésion des autres municipalités de notre région à cette Autorité devrait pouvoir être volontaire.
Condition 7: Engagement citoyen
Responsable: Citoyens de la région de Québec
Les citoyens de notre région doivent également appuyer un réseau de transport structurant et en commun régionale. Il est également important que les citoyens s’impliquent positivement en exprimant leurs besoins en matière de mobilité afin qu’une futur ARTQ puisse élaborer les meilleures solutions alternatives qui répondront à leurs besoins de mobilité. Si les citoyens et leurs décideurs n’expriment pas leurs besoins alors ce sont d’autres qui le feront à leurs places.
Condition 8: Solidarité provinciale
Responsable: Citoyens de l’ensemble du Québec
Un réseau de transport en commun structurant qui est interconnecté avec les moyens de transports interurbains (train, autocars, automobile, aéroports) offrirait également une alternative aux citoyens de l’ensemble du Québec. L’ARTQ devrait aussi vendre le projet à l’extérieur de notre région et obtenir l’appui de citoyens de l’ensemble du Québec car il serait également au bénéfice des citoyens qui viendront visiter notre région que ce soit pour le travail, visiter la famille ou pour tourisme . Après tout, ils participeront eux aussi financièrement via leurs impôts au projet. Enfin, les citoyens de l’ensemble du Québec devraient être solidaire envers une alternative de transport en commun structurant dans leur Capitale Nationale de la même manière qu’ils ont été solidaire envers le même réseau dans notre Métropole.
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Dernière mise à jour: 2025-05-18
- Cette condition gagnante est maintenant réalisée Ottawa s’entend avec le CN pour le rachat du pont de Québec | Radio-Canada ↩︎
